Ma journée avait été assez chargée, pour une fois. J'avais passer ma matinée à me prendre la tête avec une dame de la banque, et l'après-midi à chercher un appartement. Ma carte bancaire avait été engloutie par cette foutue machine de retrait, soit disant parce que j'avais tapé le mauvais code. Ça m'étonnerais, je connais mon code par coeur ... j'avais insisté sur ce fait pendant ma dispute avec la banquière, mais elle ne voulait rien savoir, je récupérais ma carte bancaire dans une semaine minimum. La journée commençait bien, et rien de mieux que de passer le reste de son après midi dans les journaux et agences immobilières pour chercher un petit studio, mais les prix sont exorbitants, à la montagne. Avec le peut d'argent que je recevait chaque mois par mes parents, j'étais mal partit pour me retrouver dans une villa. Ma mère m'avait assuré que je recevrais beaucoup plus d'argent les prochains mois. Ça ne faisait que trois petites semaines, voir un mois, que j'étais à Chamonix, après tout, j'avais encore un peu de temps pour me trouver un petit boulot dans la ville, ... serveur, maître nageur, travailler dans le cinéma, sur les pistes de skis ... j'avais le choix. Enfin, avant de trouver, j'étais condamné à vivre dans l'hôtel très réputé de Chamonix. La vie dans cet hôtel était plutôt sympa. La propriétaire m'aimait assez bien, et j'avais sympathisé avec plusieurs clients de l'hôtel. Malgré mon caractère des plus spécial, j'avais réussis à me faire des amis, mais aussi pas mal d'ennemis. Mais ce n'est pas du tout de ma faute, c'est à chaque fois la même chose, les gens ne m'aiment pas sans même me connaître, ou bien ils me parlent méchamment, et je leurs fait remarqué sur le même ton qu'ils manquent de respect envers moi. En tout cas, ça finis toujours mal. Il y a ce gars aussi ... Lorenzo. Il est plutôt cool, est pas mal. Inutile de préciser que mon attirance sexuelle penche des deux côtés. Depuis mon arrivé à Chamonix j'essaie un peu de la draguer, gentiment, j'ai pourtant conscience qu'il doit être cent pour cent hétéro, ou bien qu'il se cherche encore. Je sens bien que notre relation le perturbe un peu, et il ne sait pas trop quoi faire. Il m'évite de temps en temps, mais revient me voir après quelques semaines. Pour l'instant, ce n'est qu'une amitié ambiguë, mais il faudra bien mettre un terme à cette histoire un jour ou l'autre. C'est dommage, ça me fait bien rire ...

Je suis donc au bar de l'hôtel, en train de boire une bière et encore plonger dans un journal à lire les petites annonces pour des appartements. Je barre, griffonne, entoure, espérant trouver mon bonheur. J'étais seul assis au bar, juste le barman essuyait la vaisselle un peu plus loin derrière le comptoirs. J'attrapa ma chope de bière, et en bu un petite gorgée. Je sentis un présence près de moi. Je tourna la tête et mes yeux se posèrent sur Lorenzo. C'est fou, je pensais juste à lui à l'instant. Un sourire se forma au coin de mes lèvres, plein de malice. « Tiens, qui voilà ! ».