Metro, boulot, dodo... Vous connaissez cette expression ? Tous les matins c'était la même chose, debout à six heures, une bonne douche assez courte quand même, je m'habille et ensuite je déjeune. A sept heures je vais au restaurant ou je travaille, pourquoi si tôt ? Parce qu'il faut laver, préparer les tables, aider en cuisine, etc... Je suis simplement serveuse, mais bon je fais un peu tout aussi. Après une journée de boulot, je suis toujours claquée, c'est bête mais bon, l'avantage est que le mercredi et le week-end je ne bosse pas en général. Mais malheureusement, aujourd'hui j'ai été obligée de travailler, une collègue malade, comme c'est dommage dis donc. Je venais de finir une longue journée de travail, il était pratiquement minuit. J'avais mal au dos, aux jambes et au coup, porter des plateaux toute la journée a force c'est fatigant, mais je fais ça depuis presque un mois donc je suis habituée. J'étais en train d'essuyer une table toute salie par des clients vraiment pas doués pour manger proprement. Je détestais les gens qui ne savaient pas manger proprement ! Soudain, la porte du restaurant s'ouvrit, je ne levai pas les yeux. Lorsque j'eus fini de nettoyer la table et eu mis les quatre chaises sur la table je me tournais vers la personne qui venait d'entrer. C'était un jeune homme qui devait être un peu plus jeune que moi, il venait de temps en temps manger au restaurant lorsque je travaillais.

« Euh... Excuse-moi mais c'est que le restaurant est fermé. Je suis désolée de te mettre à la porte hein ? »

Je lui adressais un petit sourire gêné, je n'ai jamais pour habitude de mettre à la porte les clients, mais je suis vraiment claquée ce soir, un petit café passe encore, mais bon, s’il s'attarde, je serais obligée de le mettre à la porte. Et puis, pourquoi n'est-il pas en boite à cette heure là ? Normalement tous les jeunes sont en boite, et ne trainent pas dans un café pourris près d'une station de ski.

« Bon, si tu veux un café je peux t'en faire un, mais ne t'attarde pas. »

S’il en voulait un, j'allais m'en faire aussi, et au pire, je m'en ferais pendant qu'il partirait. Je me dirigeais derrière le bar pour préparais deux cafés, même si il n'en voulait pas, je le viderais dans l'évier. Après tout, je faisais ce que je voulais. Lorsque les deux cafés furent près, je bus une gorgée du miens et posai l'autre sur le comptoir.