[color=#9c2853]Quand je relis ce journal aujourd'hui, mon livre où j'ai raconté mon enfance, je pleure toujours à la fin. Je ne m'appelle pas Cendrillon pour rien. Et puis maintenant, je suis heureuse, alors je vais vous le lire mon journal, mais seulement quelques passages...

Tous les soirs, j'ai mal aux mains, elles sont rouges cramoisies à causer de frotter le sol jusqu'à ce qu'il brille, mes doigts sont écorchés de partout à cause du bois que je ramène pour la cheminée et mes ongles, ils sont noirs et tous abimés parce que je dois jardiner pour Madame. J'en ai marre, je veux retourner à la maison. Finalement, je n'aurai jamais dû fuire de chez moi. Là où je suis, il n'y a plus papa et maman pour me protéger. Je suis maltraitée et je dois travailler. Mon dos me fait mal, je porte trop de charles lourdes et mes joues sont gonflées quand je suis trop fatiguée et que j'arrête un peu de travailler, Madame me giffle et j'ai le double de travail et je n'ai pas à manger de la journée. Pourquoi suis-je partie de ma maison ? A cause de papa sûrement qui ne voulait plus de moi et de maman aussi, en mauvaise santé. On ne m'enseigne ni les maths, ni le français, ni l'histoire, ni l'anglais, ni la science et ni la physique. Je ne connais rien de tout cela. Je regrette d'avoir était naïve de me dire que j'aurai pu vivre sans mes parents. J'écris ce journal sur un torchon, j'écris au fusain.

Aujourd'hui, une dame très gentille avec moi est venue à la maison de Madame. Elle m'a dit que si je voulais une vie meilleure, je devai monter dans sa voiture. C'est ce que je fis et je fus satisfaite. Elle m'a emmené chez elle, à Dublin; j'ai fais Oslo-Dublin en trois jours et le voyage m'a beaucoup affaiblie. Je fus donc adopté par Mrs. Davidow qui m'accueuillit chez elle comme si j'étais sa fille et je commença à devenir heureuse. Tous les jours, je devenai de plus en plus belle et de plus en pls cultivée. J'étudis la poésie, la musique, la technologie, le théâtre et la danse. Je devins bien vite une jeune femme mûre et intelligente. A mon passage, les garçons se retournent et ouvrent de grands yeux, ma vie est remplie de couleurs et mon avenir vogue sur l'océan, emporté par une bouteille de verre fermée par un bouchon. J'ajoute une note de musique, un soupçon de joie, un baiser d'amour, une amie merveilleuse, un goût sucré, une goutte de rosée dans un verre à pied, une poussière magique de la belle fée Clochette, un rêve à l'odeur pure, un parfum de volonté, un trait de crayon noir, des lunettes multicolores, un trèfle à quatres feuilles, un papillon de nuit, une pierre précieuse, l'écume sur mon visage, la neige dans ma bouche, le murmure du vent, le secret des oiseaux, un camion playmobil, un disque ancien, un livre déchiré en forme de coeur, un jean troué aux couleurs de l'Angleterre, un pétale de rose, une feuille d'érable, du sirop à la pêche, un bouquet de fleurs, des rires, des pleurs ... Une vie quoi !

J'aime tellement la dernière partie, le plaisir que j'avais pris à l'écrire ce texte, à trouver l'inspiration des phrases, des métaphores, des mots ... Je rigole aujourd'hui, mais hier je pleurais et demain, le hasard fera l'affaire, les dés sont lancés, ma carte est jouée, à vous maintenant. Je sais que je suis grande maintenant, j'ai quitté la famille Davidow à laquelle je suis extremment reconnaissante pour faire ma carrière en France. J'ai décidé de séjournée à Chamonix, dans une maison petite mais confortable, juste en face de l'hôtel prestigieux de Lexy Walcker.